La mobilisation des femmes.
« Les hommes sont partis en masse et cependant les récoltes ont été ramassées, les terres labourées, les administrations fonctionnent les tramways marchent, le métro n'est pas interrompu. Tout va. C'est un miracle Vivent les françaises ! Leurs maris sont au front, elles veulent toutes travailler et elles sont tellement héroïques qu'elles donnent leur sang au plus vil prix Que de misère il couvre ce beau mot d'héroïsme. Partout on a baissé les salaires. Regardez les ouvrières qui travaillent pour l'armée. Elle gagnera 0,15 F- 0,20 F de l'heure. Les chemises de soldats payées par l'intendance 0,55 F pièce sont payées à l'ouvrière 0,20 F. Les intermédiaires amassent des fortunes Demain ou après-demain. Il faudra bien que la paix revienne. la nécessité sera encore plus implacable pour les femmes... [Il leur faudra lutter pour conquérir leur pain coupé - par la censure]. »
Marcelle Capy, dans le journal La Vague, 1916