Adul Abbas et la diplomatie carolingienne

Eléphant de combat blanc – Fresque de l’ermitage San Baudelio de Berlanga en Espagne (aujourd’hui entreposé au Prado à Madrid) – Wikimedia Common



Les liens entre Charlemagne et Haroun al-Rachid

« Haroun, prince des Perses et maître de presque tout l’Orient, à l’exception de l’Inde, lui fut uni d’une si parfaite amitié qu’il préférait sa bienveillance à elle de tous les rois et potentats de l’univers, et le regardait comme seul digne qu’il l’honorât par des marques de déférence et des présents. Aussi quand les envoyés que Charles avait chargés de porter des offrandes au Saint sépulcre du Seigneur et Sauveur du monde, et aux lieux témoins de sa résurrection [en 800], se présentèrent devant Haroun et lui firent connaître les désirs de leur maître, le prince des Perses ne se contenta pas d’acquiescer à la demande du roi, mais il lui accorda la propriété des lieux, berceau sacré de notre salut, et voulut qu’ils fussent soumis à sa puissance. Lorsque ensuite ces députés revinrent, Haroun les fit accompagner d’ambassadeurs qui apportèrent à Charles, outre des habits, des parfums, et d’autres riches produits de l’Orient, les plus magnifiques présents ; c’est ainsi que peu d’années auparavant, à la prière du roi, Haroun lui avait envoyé le seul éléphant qu’il eût alors. »

Eginhard, Vie de Charlemagne


Nota Bene a consacré un épisode de sa chaîne Nota Bonus à l’histoire d’Abul Abbas.

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