La vie des femmes bourgeoises
Doc. 1- Une soirée bourgeoise
Doc. 2- Le quotidien d’une bourgeoise.
Avant ce passage, Emma Bovary a passé une soirée au château de Vaubyessard. Elle y a découvert le luxe du monde aristocratique. Le retour à sa vie quotidienne lui paraît encore plus maussade.
Dès le commencement de juillet, elle compta sur ses doigts combien de semaines lui restaient pour arriver au mois d’octobre, pensant que le Marquis d’Andervilliers, peut-être, donnerait encore un bal à la Vaubyessard. Mais tout septembre s’écoula sans lettres ni visites.
Après l’ennui de cette déception, son cœur de nouveau resta vide, et alors la série des mêmes journées recommença.
Elles allaient donc maintenant se suivre ainsi à la file, toujours pareil, innombrables, et n’apportant rien ! […] L’avenir était un corridor tout noir, qui avait au fond sa port bien fermée.
Elle abandonna la musique. Pourquoi jouer ? Qui l’entendrait ? Puisqu’elle ne pourrait jamais, en robe de velours à manches courtes, sur un piano d’Erard1, dans un concert, battant de ses doigts légers les touches d’ivoire, sentir, comme une brise, circuler autour d’elle un murmure d’extase2, ce n’était pas la peine de s’ennuyer à étudier. Elle laissa dans l’armoire ses cartons à dessin et la tapisserie. A quoi bon ? A quoi bon ? La couture l’irritait.
Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857
1- Marque de piano qui connaît un grand succès au XlXe siècle
2- Fort sentiment de bien-être.
Doc. 3- Le récital de piano
« Pot-bouille » est un roman d’Emile Zola publié en 1882. C’est le dixième volume des Rougon-Macquart.
« Mais, brusquement, le piano trembla sous les mains frêles de Berthe, tapant comme des marteaux : c’était la fin de la rêverie, dans un tapage assourdissant de furieux accords.
Il y eut une hésitation. On se réveillait. Était-ce fini ? Puis, les compliments éclatèrent. Adorable ! un talent supérieur !
— Mademoiselle est vraiment une artiste de premier ordre, dit Octave, dérangé dans ses observations. Jamais personne ne m’a fait un pareil plaisir.
— N’est-ce pas ? monsieur, s’écria madame Josserand1 enchantée. Elle ne s’en tire pas mal, il faut l’avouer… Mon Dieu ! nous ne lui avons rien refusé, à cette enfant : c’est notre trésor ! Tous les talents qu’elle a voulu avoir, elle les a… Ah ! monsieur, si vous la connaissiez… »
Emile Zola, Pot-Bouille, 1882
1- La mère de Berthe
Aide à l’analyse:
- Décrivez le tableau.
- Quelles sont les différentes activités d’Emma Bovary?
- Que fait Berthe? Quel est l’intérêt pour une jeune fille de savoir faire cela?
Commentaires récents