Le modèle ASPID
Le modèle ASPID, élaboré par Karsenti en 2013, décrit cinq phases d’intégration du numérique dans l’enseignement, permettant aux enseignants de réfléchir sur leurs pratiques et de les améliorer. La première phase, l’Adoption, implique l’utilisation initiale du numérique sans changement significatif dans l’enseignement. La deuxième phase, la Substitution, voit les outils numériques remplacer les outils traditionnels, mais sans amélioration de l’apprentissage.
La troisième phase, le Progrès, est marquée par l’utilisation d’outils numériques qui apportent une réelle plus-value, comme l’amélioration de la qualité et du rythme des apprentissages grâce à l’autoscopie vidéo et aux logiciels autocorrectifs. La quatrième phase, l’Innovation, se caractérise par l’intégration d’outils numériques permettant de réaliser des tâches auparavant impossibles, telles que le travail à distance ou l’utilisation d’un Environnement Numérique de Travail (ENT) dans une pédagogie inversée.
Cependant, les auteurs mettent en garde contre la détérioration (cinquième phase), où les outils numériques sont sous-utilisés, mal utilisés ou détournés, menant potentiellement à leur abandon au profit de méthodes plus traditionnelles, comme lorsque des tableaux blancs interactifs sont négligés faute de formation adéquate des enseignants. Ce modèle vise donc à encourager une intégration réfléchie et efficace du numérique dans l’éducation.
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