La bataille de Bouvines (27 juillet 1214)
La bataille de Bouvines est une bataille qui se déroula le 27 juillet 1214 près de Bouvines, dans le comté de Flandre, en France, et opposant les troupes royales françaises de Philippe Auguste, renforcées par quelques milices communales, le tout constitué d’environ 7 000 combattants, à une coalition constituée de princes et seigneurs flamands, allemands et français renforcés de contingents anglais, équivalant à environ 9 000 combattants, menée par l’empereur du Saint-Empire Otton IV.
Objectif: Raconter la bataille de Bouvines
Compétence: Raconter
Doc. 1- Bouvines, la France en péril
Lumni propose un dossier permettant de revenir sur la bataille de Bouvines et le contexte politique dans lequel elle a eu lieu.
Doc. 2- Le champ de bataille
Doc. 3- Avant la bataille
Le roi entra dans la chapelle (de Bouvines) et fit une prière à Notre Seigneur. Quand il en sortit, il se fit armer rapidement, puis sauta sur son destrier (cheval de guerre). Alors commença-t-on à crier « aux armes barons, aux armes! ». Le roi se mit au premier front. Tous les chevaliers furent mis autour du roi pour garder son corps. Avant que la bataille fut commencée, le roi fit un sermon bref: « Seigneurs barons et chevaliers, notre confiance et notre espérance sont toutes mises en Dieu. Otton et tous les siens sont ennemis de la Sainte Eglise. Nous sommes chrétiens, c’est pourquoi nous devons nous fier à Notre Seigneur, qui nous donnera de surmonter nos ennemis et les siens et de vaincre ». Quand le roi eut ainsi parlé, les barons et les chevaliers lui demandèrent bénédiction. Ils firent sonner les trompes, puis firent assaut à leurs ennemis avec une grande et merveilleuse hardiesse.
D’après Guillaume Le Breton, Vie de Philippe Auguste, Xllle siècle.
Doc. 4- La bataille fait rage.
Les communes étant donc arrivées, principalement celles de Corbeil, d’Amiens, de Compiègne, de Beauvais et d’Arras, pénétrèrent dans les bataillons des chevaliers et se placèrent devant le roi lui-même. Mais ceux de l’armée d’Otton1 les repoussèrent et à cette vue, les chevaliers qui étaient dans l’armée du roi marchèrent en avant et, laissant derrière eux le roi pour lequel ils concevaient quelque crainte, s’opposèrent à Otton. Pendant qu’ils étaient devant et arrêtaient par leur admirable courage la fureur des Teutons2, des hommes de pied entourèrent le roi et le jetèrent à bas de son cheval avec des crochets et des lances minces, et s’il n’eût pas été protégé par la main de Dieu et par une armure incomparable, ils l’eussent certainement tué. Un petit nombre de chevaliers qui étaient restés avec lui se jeta devant des coups qui menaçaient le roi, renversèrent, dispersèrent et tuèrent ces hommes de pied; mais le roi lui-même se relevant plus vite qu’on ne l’espérait, sauta sur un cheval avec une étonnante légèreté. Par l’aide de Dieu, les épées des Français et leur infatigable courage l’emportaient.
D’après Guillaume Le Breton, La Philippide, 1220-1225.
- Otton lV, empereur du Saint Empire
- Germains
Doc. 5- Le retour triomphant vers Paris
« Les rues, les maisons, les chemins de tous les châteaux et des villes étaient tendus de soie, couverts de fleurs. Des paysans, interrompant leurs travaux, suspendant à leur couleur faux car c’était alors le temps de la moisson, se précipitaient en foule pour voir dans les fers ce Ferrand, le comte de Flandre, dont peu de temps auparavant ils redoutaient les armes. Les vieilles femmes et les enfants ne craignaient point de se moquer de lui. Ils disaient « Ferrand, te voilà ferré ». Quant aux Parisiens, ils prolongèrent leurs plaisirs pendant sept nuits consécutives, au milieu de nombreux flambeaux».
D’après Guillaume Le Breton, la Philippide (1220-1225), chant XII.
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