Décrire le trajet d’un produit étudié de sa zone de production à sa zone de consommation
Objectif: Décrire le trajet d’un produit étudié de sa zone de production à sa zone de consommation
Compétence évaluée: tâche complexe (accédez à l’ensemble des fiches méthodes en cliquant sur tâche complexe).
Vous êtes un commercial de la CMA CGM, je veux engager votre société pour transporter mes noyaux céramique de mon usine de Bruère-Allichamps jusqu’à mon client de Wuhan en Chine. Je n’y connais rien, à vous de m’expliquer comment cela va se dérouler, par où vont passer mes marchandises, les risques.
Vous êtes libres d’utiliser la forme que vous souhaitez (carte obligatoire)
Document 1: Décrire le trajet du CMA CGM Christophe Colomb
Document 2: Présentation de la CMA CGM
La CMA-CGM, l’insatiable géant des mers
[…] Sur deux écrans géants, des planisphères où s’affichent les dernières données météo fournies par des satellites américains et japonais. À côté, sur un autre écran, près de 400 points, disséminés sur toutes les mers du globe, indiquent la position des bateaux de la CMA-CGM. « Le fleet center », installé au premier étage du siège du groupe, à Marseille, illustre à lui seul la puissance de cette compagnie maritime, qui s’est hissée en trente ans, au 3e rang mondial du trafic de conteneurs.
[…] Un exemple, parmi d’autres, de la réussite de la Compagnie maritime d’affrètement (CMA), fondée en 1978 par Jacques Saadé. […] Il dispose aujourd’hui de 370 navires présents sur 200 lignes, chacune fonctionnant comme des petites PME, avec au total près de 17 000 salariés et 9 millions de conteneurs transportés.
Il fut l’un des pionniers en Chine, au début des années 1990. Le groupe rayonne désormais de 15 ports chinois vers 33 destinations, avec un bateau partant toutes les six heures, soit la deuxième capacité mondiale entre l’Asie et l’Europe. Il fut aussi un des premiers à saisir l’intérêt d’investir dans les ports pour sécuriser son trafic. […]
Aujourd’hui, la compagnie a choisi de faire passer plus de bateaux par les caps plutôt que par Panama et Suez. Ils perdent 7 jours, mais évitent de s’acquitter des péages. L’an dernier, quand le cours du baril était au plus haut, les navires devaient aller moins vite. Certaines rotations sont également réduites ou un gros navire peut remplacer deux petits.
[…] Comme tous les grands armateurs, CMA-CGM cherche de plus en plus à maîtriser l’ensemble de la logistique, en livrant le client jusqu’à sa porte, pour maximiser la valeur ajoutée. Ce qui l’oblige notamment, outre les investissements portuaires, à devenir, par exemple, opérateur ferroviaire. […]
Jean-Claude BOURBON, La Croix, 6 Avril 2009
Document 3: Du booking à la livraison
La mise en route d’un conteneur est toujours la même. Un client téléphone au service « booking » (commandes) du Havre, dont le responsable affirme qu’il doit pouvoir satisfaire quiconque souhaite « transporter n’importe quel conteneur de n’importe où jusqu’à nulle part ». […] Une fois le prix fixé, le « booking » prévient le service logistique. Ce dernier choisit un conteneur adapté. Il va opter pour une caisse propre, sèche et pas trop neuve – odeurs de peinture gênantes – s’il s’agit d’alimentaire ou de tout autre produit risquant de s’en imprégner. Pour le périssable, il prendra un frigorifique, et un « spécial produits dangereux » lorsque la législation l’impose, ce qui est le cas pour de multiples cargaisons. […] Le conteneur choisi part à vide d’un dépôt de la société, en région parisienne, jusque chez le client. Le transporteur qui le véhicule est souvent un camion (70 % du trafic), mais le conteneur peut aussi arriver par train ou sur barge. Le client « empote » (remplit) alors le conteneur, puis le scelle, avant d’y apposer sa propre empreinte faisant foi. Le transporteur […] repart alors jusque dans la zone Port 2000 du Havre – inaugurée en avril 2006. Là se situe le terminal directement géré par Port Synergie, une filiale de la CMA-CGM.
Michel Samson, « Mondialisation du commerce, La révolution du conteneur », Le Monde 22 Novembre 2006
Document 4: CMA CGM, MSC et Maersk s’allient contre la piraterie
Les trois leaders mondiaux du transport maritime conteneurisé ont décidé de coopérer dans la lutte contre la piraterie dans le golfe d’Aden et l’Océan Indien. […] « Notre principale préoccupation reste la sécurité de nos équipages. La piraterie est un problème récurrent pour l’industrie du transport maritime et si nous voulons l’aborder de manière efficace, nous devons, en tant qu’armateurs, coopérer », expliquent Maersk Line, MSC et CMA CGM. Une part importante des flottes de ces trois armements, qui alignent plus de 1000 porte-conteneurs, transite par le nord de l’océan Indien et le golfe d’Aden, où sévissent les pirates. Les eaux situées au large de la Somalie accueillent, en effet, l’une des principales routes maritimes mondiales, avec notamment les lignes entre l’Asie et l’Europe. […]
Source : www.meretmarine.com, 21 septembre 2010.
Vocabulaire
Affrètement : location d’un navire pour un temps ou un voyage déterminé.
Conteneur (ou container) : caisse métallique standardisées pour le transport des marchandises.
EVP : « Équivalent Vingt Pieds », soit 6,05 mètres. C’est la longueur d’un conteneur.
Hub : plateforme aérienne, portuaire ou ferroviaire vers laquelle se concentre le trafic de passagers ou de marchandises avant d’être redistribué.
Réseau : ensemble de lignes et de connexions qui relient entre eux des lieux ou des personnes
D’après une idée originale de tacohgec
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