Noirlac, une abbaye cistercienne
L’ ABBAYE DE NOIRLAC ET SON PATRIMOINE FONCIER
Entre 1180 et 1230, l’augmentation du temporel est sensible. Les granges se multiplient, ainsi que les maisons de ville, ou encore les vignobles (Bourges, Châteauneuf, Bruère, Villaines). Ces exploitations agricoles sont entretenues par des frères convers, des moines laïcs qui ne peuvent célébrer la messe et ne prononcent pas la totalité des vœux. Ils sont illettrés pour la plupart ; ce sont fréquemment des paysans issus des paroisses environnantes. Ils entrent au service du monastère afin de bénéficier du gîte et du couvert en échange de leur participation aux travaux agricoles. En effet, les moines étant astreints aux offices réguliers, ils ne peuvent s’éloigner des bâtiments monastiques et gérer les granges parfois à un ou deux jours de marche. Les convers eux n’assistent qu’aux offices du dimanche et des jours de fête. Les moines blancs bénéficient ainsi d’une main d’œuvre gratuite et corvéable à merci, ce qui a grandement contribué au succès économique et financier de l’ordre dans ses premiers temps. À la fin du XIIe siècle, les moines s’orientent progressivement vers une exploitation des terres en faire-valoir indirect. Ils commencent à accepter les dîmes, les rentes en argent et les produits seigneuriaux des banalités[…] Les moines de Noirlac disposent d’un certain nombre de domaines témoignant de leur relative prospérité, notamment au XIII e siècle. Ils possèdent ainsi [plusieurs] granges […].
D’après Abbaye de Noirlac, Bruère-Allichamps (18) – Rapport d’opération archéologique : fouille préventive, Service régional de l’Archéologie du Centre, mai 2012
QUESTIONS
Après avoir décrit l’abbaye de Noirlac, décrivez son emprise territoriale et montrez ainsi qu’elle dispose d’un pouvoir temporel important
Commentaires récents